Propos introductifs La séance a commencé par le témoignage poignant de Louftia Brahim, étudiante Mahoraise, sur sa situation, qui a nous a dit son inquiétude concernant sa famille encore présente dans le département de Mayotte. Ludovic Devergne a indiqué que les élu·e·s de La Vienne en Transition s’associaient à sa douleur et lui apportaient tout leur soutien. Il a aussi rappelé que Mayotte a fait le choix il y a quelques années d’intégrer la France en tant que département. Ainsi, la République se doit d’être solidaire avec Mayotte, car elle en est un membre à part entière. « Mayotte, c’est la France. Mayotte, c’est la République ! »
Sarah Rhallab en séance
Délibération 7 sur une convention entre le Département et l’UDAF de la Vienne
Florence Harris est intervenue sur cette délibération :
« L’UDAF de la Vienne (Union départementales des associations familiales de la Vienne) est une institution incontournable du département. Comme toutes les associations qui font du social ou du médico-social, la situation est très difficile, depuis des années. Elles font face à des augmentations du prix de l’énergie, aux revalorisations de salaires, avec malheureusement des moyens constants. On l’a vu notamment avec Larnay-Sagesse. On a vu que le département a baissé de manière substantielle les moyens à la prévention spécialisée de l’ADSEA. Dans le cas de l’UDAF, le service qui s’occupe des mesures d’accompagnement social personnalisé (MASP) a perdu trois salarié·es. Un équivalent temps plein (ETP) devait exercer vingt MASP. Depuis deux ou trois ans, un ETP doit exercer 25 MASP. C’est compliqué. La baisse de moyens que le département exerce sur l’UDAF aura encore des conséquences délétères et va rajouter de la souffrance aux salarié·es qui ont le sentiment que leur poste est toujours en sursis. Et qui c’est qui trinque ? La population qui a des besoins. Nous ne pouvons pas approuver une délibération qui vise encore à diminuer les moyens à une association qui rend service à la population. »
Le groupe a voté contre cette délibération.
Florence Harris en séance
Délibération 10 sur la carte scolaire des collèges publics pour la rentrée 2025-2026
Ludovic Devergne a salué la création de cette nouvelle carte scolaire, demandée depuis longtemps par le groupe. Il a mis en avant des points de vigilance, notamment sur les transports scolaires des élèves de la Grange Saint-Pierre vers le collège François Rabelais, et ceux d’Alphonse Daudet vers Henri IV. Concernant les repas au collège, cela soulève une question : comment feront les enfants qui avaient l’habitude de manger chez eux·lles ? La question financière est à prendre en compte. Hormis ces sujets, le groupe est satisfait et tient à l’indiquer. C’est cela la mission d’une opposition constructive : quand les choses sont bien faites, comme c’est le cas, il faut le souligner.
Le groupe a voté pour cette délibération.
Ludovic Devergne en séance
Délibération 17 sur le rapport annuel du château de Monts-sur-Guesnes
Grégory Vouhé est intervenu sur l’Historial du Poitou, pour dénoncer notamment son coût exorbitant pour le Département :
Grégory Vouhé en séance
Délibération 26 sur la Décision Modificative n°3
Florence Harris est intervenue concernant la problématique des Mineurs Non Accompagné.es. :
« Nous étions réuni·es en commission le 5 décembre et j’en ai profité pour poser des questions sur les contrats jeunes majeurs (CMJ). Ces contrats sont proposés aux jeunes majeurs pour leur permettre d’être accompagnés jusqu’à l’âge de 21 ans. Le département a notifié les associations, dont l’ADSEA, de l’arrêt, dans les trois mois, de ces contrats à l’âge de 20 ans pour les mineurs non accompagnés (MNA). En commission, il m’a été répondu que ces fins de contrats ne concernaient que les jeunes qui avaient trouvé un emploi en CDI. Alors je me permets de reposer la question, car d’après des sources syndicales, cela ne semble pas être le cas. Je ne comprends pas comment le département se permet de traiter les enfants différemment selon leur origine. Car cet arrêt des CJM ne concerne que les MNA. Le média Street Press a d’ailleurs constaté, à l’issue d’une enquête relative à la prise en charge des MNA dans certains départements, qu’il y avait une différence de traitement et de moyens alloués selon le statut de MNA ou pas. Et bien sûr, pour les MNA, c’est moins. Je précise que Street Press n’a pas enquêté dans la Vienne. Le département de la Vienne, en rompant les CJM de façon abrupte, abandonne ces jeunes qui ont subi de graves traumatismes dans leur vie. Vous mettez ces jeunes et les structures qui les prennent en charge en grande difficulté encore une fois. Je demande le maintien des CJM jusqu’à l’âge de 21 ans pour toutes et tous. »
Ludovic Devergne a indiqué que la Décision Modificative était cohérente avec ce que portait la droite départementale depuis le début de l’année. Cependant, cette décision représente bien le calme avant la tempête budgétaire que va représenter l’année 2025.
Rien ne justifiait de voter contre cette délibération budgétaire modificative. Mais n’ayant pas voté le budget primitif et en cohérence, le groupe s’est abstenu.
Le Conseil départemental était réuni le jeudi 28 novembre en Commission permanente.
Avant-propos :
À la demande de Grégory Vouhé, l’assemblée a observé une minute de silence en mémoire d’Anis. Grégory Vouhé a notamment regretté que l’image des Couronneries ait été injustement noircie, alors que ce quartier à plein d’atouts. À l’exemple du marché dont la renommée attire bien au-delà de Poitiers.
Florence Harris a demandé un bilan de la situation de l’établissement Larnay-Sagesse, et de l’avenir de ses salarié·es après la réunion des salarié·es et familles avec le Conseil départemental. Aucune nouvelle réponse concrète n’a été apportée. Le Département n’est pas très enthousiaste pour soutenir cette structure alors qu’elle est unique en son genre par la spécificité du public qu’elle accueille.
Les élu·es sont également intervenu·es sur la situation du bureau de Poste de Poitiers-Libération et son avenir. Malgré les remarques de la droite départementale, Ludovic Devergne a insisté sur l’impact positif qu’aurait une prise de position de soutien claire de la présidente de la CDPPT, en faveur des postes. Il a aussi tenu à saluer l’organisation des États Généraux du Handicap le 26 novembre, sur la thématique de la vie sexuelle et affective. Être à l’écoute des personnes en situation de handicap est une nécessité pour l’évolution de notre société.
Les élu.es de la Vienne en Transition ont interrogé l’organisation du concours Miss France et notamment son coût pour la collectivité. Après avoir insisté auprès du président, Ludovic Devergne a obtenu une réponse : le Département investit 50 000€ dans cette action. Florence Harris a dénoncé cette simple information, qui n’a pas fait à ce jour l’objet d’un vote.
Les élu.es ont rappelé leur soutien aux agricultrices et agriculteurs dans cette période. Ludovic Devergne a rappelé la prégnance du modèle existant, qui pousse les agricultrices et agriculteurs vers la précarité. Les élu·es appellent de leur vœu une régulation du système agricole capitaliste.
Ludovic Devergne a dénoncé la pagaille macroniste concernant la question budgétaire. A la suite d’une remarque de la droite départementale, il a rappelé l’importance d’un mélange d’expériences dans la vie, avec des personnes jeunes et des plus âgées car le système politique a besoin de se renouveler.
Ludovic Devergne en séance
Concernant l’aéroport de Poitiers-Biard, malgré les propos se voulant rassurants du président Pichon, Ludovic Devergne a rappelé la volonté affichée de Ryanair de se retirer de certains aéroports. Il a interrogé sur l’impact de cette situation concernant l’aéroport, qui ne fonctionne qu’à partir de compagnie lowcosts.
Sarah Rhallab en séance
Délibération 12 sur l’accompagnement des communes dans des investissements
Grégory Vouhé a dénoncé le non-versement de la participation du Département au sauvetage de Notre-Dame-la-grande, qui fait les frais de la divergence concernant l’aéroport !
Grégory Vouhé en séance
Délibération 16 sur la prévention des violences intrafamiliales et l’intégration sociale des victimes
Florence Harris a remis en question la politique volontariste du Département. Malgré de beaux discours sur les violences intrafamiliales, le Département n’intervient qu’à hauteur de 1 500€ par an pour financer un poste de chargé·e de mission. Sur un budget total de 125 000€ pour deux ans, le reste est payé par des crédits de l’État et de l’Union européenne. Cela semble très dérisoire, comparé aux 50 000€ déboursés pour le concours des Miss France qui est hors compétence du Département.
Florence Harris en séance
Délibération 22 sur la convention de financement avec l’ADSEA pour la Prévention Spécialisée
Ludovic Devergne a tenu à saluer le travail exemplaire des éducatrices et éducateurs de prévention dans la Vienne. Il a demandé à ce que le Département revienne sur les baisses de subventions à l’ADSEA.
Le groupe s’est abstenu sur ce vote.
Abstention du groupe lors de la délibération 22
Délibération 49 sur l’Observatoire Touristique Départemental
Le président du Département et l’un des vice-présidents ayant précédemment vanté les mérites des élus de longue date, ayant plusieurs mandats, Grégory Vouhé a indiqué, non sans humour, qu’en tant que jeune élu, qui ne cumule pas, il lit avec attention les rapports, et apporte la précision suivante : « La convention ci-annexée indique fautivement qu’Atout France est représentée par Caroline Leboucher, qui n’est plus directrice générale depuis juin 2024, comme l’annonçait déjà Le Monde du 7 mai. Depuis 6 mois, l’intérim est assuré par Rose-Marie Abel, si vous voulez rectifier. »
Délibération 51 sur le développement d’une application mobile d’un parcours d’énigme
Selon la convention, « UBISOFT effectuera des actions de promotion de l’Application, sans obligation et à son entière discrétion. » Grégory Vouhé a souligné que sans obligation, on ne fait pas nécessairement grand-chose, ce qui est regrettable.
Concernant la communication, le paragraphe 6 stipule que « l’Agence s’engage à promouvoir l’Application par le biais d’opérations et campagnes promotionnelles ». Or, on sait bien que pour avoir un impact, une campagne de promotion coûte au minimum 100 000€.
La question de savoir si cela va être budgétisé posée par Grégory Vouhé est restée sans réponse.
Le Jeudi 17 octobre, le Conseil Départemental était réuni pour une Commission Permanente.
Avant-propos
En début de séance, Ludovic Devergne a évoqué la situation budgétaire du département, en rapport avec l’actualité nationale :
Ludovic Devergne en séance
« La cigale macroniste a chanté tout l’été, un été qui a duré 7 ans. Elle se trouve fort dépourvue, la bise étant maintenant venue. Et les Français ont le sentiment d’être cocus.
On a parfois l’impression que ceux qui ont créé cette situation s’exonèrent de la responsabilité. On entend alors dire : « la dette, tout le monde y a participé ». C’est une réalité, mais on parle ici de déficit. Un déficit public à 6,1 %, un niveau jamais atteint en dehors des périodes de crise. Les baisses d’impôts pour les plus aisés, pour les grands groupes qui arrosent leurs actionnaires : tout cela a été fait à crédit. La suppression de l’ISF et la mise en place de Flat Tax ont fait perdre 35 milliards… Si on ajoute à cela la suppression de la taxe d’habitation, celle de la redevance télé, des mesures électoralistes, cela rajoute quelques milliards.
Avec François Hollande, on perdait 3.7 milliards d’euros par an. Avec Emmanuel Macron, c’est 5 milliards. En 2017, François Fillon proposait de doubler l’effort, sans doute avec le soutien de certains qui aujourd’hui poussent des hurlements.
C’est maintenant aux français, y compris aux plus modestes, de régler la note. On ne peut pas rectifier 7 années d’errements budgétaires en un seul exercice. Ce qui a été perdu a été perdu. Le choix de la BCE de baisser ses taux pourrait donner une bouffée d’oxygène au marché immobilier, avec un impact non négligeable ensuite sur la DMTO, mais cela ne sera pas à la hauteur des enjeux.
Nous sommes inquiets du fait que la Vienne intègre le club des 30 départements les plus en difficultés de France »
Il a évoqué la réalité de La Poste dans la Vienne : « La voie a été ouverte pour les fermetures de grandes postes en zone urbaine, avec le triste précédent de la poste de Buxerolles, ville de 10 000 habitants. » Florence Harris est également intervenue sur le projet de fermeture de la Poste à Bellejouanne. Elle a proposé une intervention à la demande des habitant·es et usager·ères concerné·es. Ces dernier·es ont été choqués de ce choix : ce bureau de poste est très fréquenté, de nombreuses personnes ont besoin de ce service public de qualité et de proximité :
Et Grégory Vouhé a rappelé que la maire de Poitiers, qui est fermement opposée à cette fermeture, a réussi à sauver la poste des Trois-Cités
Délibération 19 sur l’aide à l’installation de professionnel·les de santé :
Florence Harris a constaté qu’un des praticiens percevant une aide d’argent public pour s’installer pratiquait des honoraires avec dépassement d’honoraires (secteur 2 conventionné OPTAM). Elle demande alors expressément au département d’ajouter une demande d’engagements de conventionnement en secteur 1 aux professionnel·les de santé aidé·es pendant leurs études ou au moment de leur installation. L’élue a appuyé sur la réalité des personnes précaires qui n’ont pas de mutuelle ou une mutuelle qui rembourse mal.
Florence Harris en séance
Le groupe a voté contre cette proposition.
Délibération 28 sur les actions éducatives à destination des collégiens :
Grégory Vouhé a interrogé, en vain, sur la subvention non votée à l’École de l’ADN.
Le groupe a voté pour cette délibération
Délibérations 44 sur le soutien à l’association La Vienne, Destination affaires et 45 sur l’Agence départementale du tourisme de la Vienne :
Grégory Vouhé a dénoncé le gaspillage d’argent public, alors que les caisses sont vides : près d’un demi-million d’€ pour un jeu immersif pas terminé, 200 000€ pour la promotion du tourisme d’affaires, plus de 160 000€ pour la fermeture scandaleuse de la boutique du Tourisme, qui met en difficulté les producteurs locaux
Grégory Vouhé en séance
Le groupe s’est abstenu sur la délibération 44 et a voté contre la délibération 45
Délibération 52 sur le Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques
Au nom du groupe, Grégory Vouhé est intervenu concernant le Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques, sur la base d’un travail rédigé par Florence Harris*
Sur cette délibération, Grégory Vouhé et Sarah Rhallab ont voté contre. En effet, Florence Harris et Ludovic Devergne ne pouvaient pas voter ni s’exprimer sur cette question, étant membres du Conseil d’administration du SDIS.
Sarah Rhallab en séance
* Voici l’intervention originale de Florence Harris :
« Avant d’aborder la question du SDACR (schéma départemental d’analyse et de couverture des risques) du SDIS86 (service départemental d’incendie et de secours de la Vienne), permettez-moi de remercier le nouveau Président du CASDIS d’avoir organisé en lien avec son Directeur un séminaire à destination des élu∙es où nous avons pu mieux connaître et comprendre l’action du SDIS86. Les sapeurs-pompiers se sont vraiment impliqués dans l’animation de la journée, et je les remercie également d’avoir pris sur leur temps de travail pour préparer et exécuter les démonstrations auxquelles nous avons assisté. Je crois que le taux de satisfaction est très bon.
C’est devenu un peu plus concret pour nous, Ludovic Devergne et moi-même, qui siégeons au conseil d’administration du service départemental d’incendie et de secours de la Vienne (CASDIS) depuis 2021.
Le SDACR, comme le Lieutenant-Colonel nous l’a présenté, permet d’analyser les risques, de faire un état des lieux sur les moyens et de fixer des axes d’amélioration.
Nous avons des observations à faire.
Les professionnels représentants du personnel nous ont dit que ce nouveau SDACR ressemble à s’y méprendre à l’ancien.
Effectivement, ce document contient quelques propositions qui tendent à améliorer l’efficacité des secours et la lutte contre les incendies, il est difficile d’être contre un document qui va dans ce sens.
Le problème, c’est que le SDACR fixe des objectifs sans donner d’informations sur comment le SDIS va parvenir à les atteindre. Rien ne dit que la couverture opérationnelle va être renforcée. Nous avons été alertés par les représentants du personnel de la dégradation de la situation et rien n’a été mis en œuvre pour l’améliorer. Le renforcement des potentiels opérationnels journaliers (POJ = somme des effectifs de SPP et SPV de garde + les astreintes) sur les agglomérations est perçu positivement, mais comme je l’ai dit au CASDIS pas de délais, pas de chiffres. D’ailleurs, le Préfet m’a clairement dit que je n’avais rien compris et que ce document servirait de base pour établir les plans dans lesquels les moyens seront détaillés. Alors que tout le monde le sait trop bien : le SDIS n’a pas les moyens d’atteindre les objectifs qui sont fixés dans le SDACR. Ce n’est pas avec le budget fixé par la convention entre le Département et le SDIS que l’on atteindra l’objectif idéal exprimé par le Directeur du SDIS86 dans la presse : « 250 à 280 pompiers H24 ». Actuellement, ce sont plutôt 140 à 160 sapeurs-pompiers par jour dont 55 sapeurs-pompiers professionnels postés en agglomération. Ce qui nous donne une idée de la couverture de la population du reste du département par les sapeurs-pompiers volontaires…
Au début de l’année, je suis intervenue au CASDIS et au conseil départemental pour dénoncer le peu de moyens que le conseil départemental donnait au SDIS86, notant au passage, encore une fois, que la dotation versée par le département de la Vienne ramenée au nombre d’habitant était inférieure à la moyenne nationale pour des SDIS et départements comparables.
Le SDIS86 doit faire face à de nombreux et nouveaux défis. Comme les finances ne sont pas suffisantes, il est obligé dans un premier temps de prioriser certains projets au détriment d’autres projets qui sont, dans le meilleur des cas, reportés, et dans le pire des cas, complètement abandonnés. Dans un deuxième temps le SDIS86 doit chercher d’autres sources de financement comme le mécénat. Et malheureusement je n’ai pas le temps de vous expliquer en quoi je pense que le mécénat n’est pas une bonne chose.
Le SDACR a été présenté à différentes instances avant que nous délibérions aujourd’hui, et on voit que le comité social territorial où siègent des représentants de l’administration et des représentants du personnel (je précise que ce sont des représentants des sapeurs-pompiers professionnels) a été consulté. Le collège des représentants du personnel (toutes organisations syndicales confondues) a émis un avis défavorable à l’unanimité. Le CST a dû donc se réunir une deuxième fois en CST extraordinaire. La direction a présenté exactement le même document, sans avoir pris en compte les remarques des organisations syndicales. Logiquement les représentants du personnel ont émis à nouveau un avis défavorable à l’unanimité. Qui, mieux que le personnel, qui est sur le terrain, qui est confronté quotidiennement aux difficultés et aimerait accomplir ses missions le mieux du monde, peut formuler un avis éclairé sur le SDACR ? Pour quelles raisons ces professionnels ont-ils émis un avis défavorable ? Je me suis renseignée auprès d’eux avant le vote en CASDIS. D’autres élus l’ont-ils fait ? Personne, en CASDIS, n’a posé de question sur les raisons de cet avis défavorable.
Enfin, une dernière observation : la plupart des élu∙es qui siègent dans cette assemblée ont d’autres fonctions électives, dans des communes ou communautés de communes. Et bien évidemment, je parie que votre priorité, c’est la sécurité de vos concitoyens. Les habitant∙es de votre commune, de votre communauté de commune ou de votre canton, sont-ils bien couverts par les secours ? Acceptez-vous qu’en journée de semaine les secours mettent longtemps pour arriver jusqu’au lieu d’intervention parce qu’il n’y a pas assez de sapeurs-pompiers volontaires dans le secteur et qu’ils doivent fonctionner en mode dégradé qui ne leur permet pas d’intervenir en toute sécurité ?
Pouvez-vous assumer que les sapeurs-pompiers soient mis dans des situations dangereuses parce que nous ne prenons pas forcément les bonnes décisions ?
Car oui, je le rappelle, notre rôle d’élu∙es, c’est de prendre les bonnes décisions au profit des habitant∙es de la Vienne, pour leur sécurité, leur vie. Nous sommes au service du public, de l’intérêt général, pas de la finance, nous devons défendre et développer les services publics.
Vous souvenez-vous lors de la simulation d’un accident pendant le séminaire ? Deux élu·es courageux·ses ont dû effectuer un massage cardiaque et cela les a épuisé·es. Vous avez trouvé le temps long entre l’appel au SDIS86 et l’arrivée des secours ? Et pourtant le délai n’a été que de 9 petites minutes. Cela correspond au temps moyen d’intervention pour le centre-ville de Poitiers. Vous imaginez-vous devoir attendre 20 à 25 minutes comme pour certaines communes ?
Si nous avions l’assurance que le SDIS86 avait les moyens d’atteindre les objectifs du SDACR, nous aurions voté pour. Mais là, dans la situation actuelle, ce n’est pas possible. »
Lors de la semaine du Lundi 23 au Vendredi 27 Septembre, le Conseil Départemental était réuni pour sa Décision Modificative 2 (DM2).
Les élu·es la Vienne en Transition en séance
Avant-propos
Lors de la semaine du lundi 23 au vendredi 27 septembre, le Conseil départemental était réuni pour sa Décision Modificative 2 (DM2). Le lundi matin, lors de la séance d’ouverture, Ludovic Devergne, président du groupe La Vienne en Transition, s’est exprimé sur plusieurs sujets. D’abord sur la rénovation technique des salles d’assemblée et de réunion, excessivement coûteuse (750 000€). Au détriment du budget du social, et plus particulièrement de l’enveloppe financière de l’ADSEA pour les éducateur.ices de la prévention. Cette décision a occasionné la perte de plusieurs postes d’éducateur.ices de rue, sur plusieurs secteurs de quartiers prioritaires des villes de Châtellerault et de Poitiers. Cela veut dire moins de familles accompagnées et de nouvelles personnes au chômage.
Ludovic Devergne a souligné le comportement du chef de l’Etat, véritable « pompier pyromane » depuis des années, et appelle au rassemblement : « Il faut rassembler, mais chacune et chacun veut le faire sur ses positions. Le rassemblement est mis en place pour continuer dans la politique actuelle. Les propos portés par le gouvernement ne sont pas rassurants ». Ludovic Devergne a souligné l’absurdité des propos de l’ancien Ministre de l’Économie : « Les propos de Bruno Le Maire sont scandaleux, on voit dans quel état ils ont mis l’État »..
Ludovic Devergne prenant la parole au nom du groupe La Vienne en transition
Le groupe salue par ailleurs la démarche du Département sur la sectorisation des collèges, avec un travail de qualité. L’une des problématiques principales du pays est la fracture sociale, avec la nécessité d’un brassage des populations. Le Département y travaille. Ludovic Devergne rappelle que la Vienne en Transition sera toujours un groupe d’opposition constructif, et que pour cela « il faut soutenir quand les choses vont dans le bon sens ».
Délibération n°1 sur la politique de l’eau
Grégory Vouhé a dénoncé la mauvaise gestion de l’eau. Avec depuis 30 ans des problèmes de quantité et de qualité
Le groupe s’est abstenu sur cette décision.
Délibération n°15 sur les tarifs de la restauration des collèges publics du département :
Ludovic Devergne a salué le choix de ne pas augmenter les tarifs pour les élèves. Ce choix est important au vu des difficultés financières de nombreuses familles.
Ludovic Devergne a souligné cependant l’importance de réduire les tarifs pour les assitant.es d’éducation (AED) et accompagnant.es d’élèves en situation de handicap (AESH), agent.es qui n’ont pas de gros revenus. Il faut donc penser à la corrélation du tarif des repas et des salaires.
Ludovic Devergne a aussi rappelé la proposition de la Vienne en Transition concernant la mise en place de tarifs au quotient familial, voire même aux taux d’effort. Ceci permettrait une prise en compte plus juste des revenus et réalités budgétaires des familles.
Le groupe a voté cette délibération.
Ludovic Devergne, en séance
Délibération 17 sur la Dotation Globale de Fonctionnement des collèges pour 2025 :
Ludovic Devergne a questionné les choix faits sur la diminution des dotations en fonction des établissements, notamment ceux du collège Jean Moulin de Montmorillon et Jules Verne de Buxerolles. Le premier connaît une diminution de 41% et le second de 28.2% par rapport à l’année dernière ! L’argument de la droite départementale est que ces deux établissements ont à ce jour des réserves financières importantes. Ludovic Devergne a alors souligné un potentiel sentiment que l’on punit les bons élèves, les établissements qui ont bien géré leur dotation.
Grégory Vouhé est revenu sur l’important retard de réhabilitation du collège du Jardin des Plantes, notamment concernant son infirmerie.
Grégory Vouhé, en séance
Le groupe a voté pour cette délibération.
Délibération n°33 sur la Décision Modificative n°2 sur les finances
Ludovic Devergne a indiqué que les marges de manœuvre du budget du Département sont amoindries. La démarche du groupe sera toujours de proposer des alternatives, des politiques différentes.