Commission Permanente du 22 mai 2025

Propos introductifs :

Florence Harris s’est exprimée sur la baisse des mesures sociales décidées par la droite départementale : « Lors du vote du budget, le mois dernier, notre groupe a voté contre le budget famille enfance en dénonçant la baisse d’un certain nombre de mesures. Il y en a une que je trouvais plutôt progressiste, bien qu’imparfaite, les années précédentes, c’étaient les allocations mensuelles temporaires. Les familles qui en bénéficiaient percevaient cette aide inconditionnelle toute l’année. C’était en effet leur seule source de revenus.

Hélas, cette année, l’aide diminue de 50 € et tombe à 200 €, mais le plus grave, c’est qu’elle est limitée à 3 mois. Et ça n’a pas loupé, j’ai été alertée d’abord par les services sociaux quand ils en ont été notifiés par note de service, mais ensuite par les familles.

Vous savez très bien quel type de famille cela touche : ce sont, pour la plupart, des familles d’origine étrangère qui n’ont pas droit aux allocations familiales car il faut minimum 5 ans de séjour régulier sur le territoire. Ce sont des familles qui n’ont aucun revenu soit parce que les adultes n’ont pas le droit de travailler soit parce qu’elles ne le peuvent pas. Comme cette famille géorgienne qui a fait l’objet d’un excellent article dans la presse quotidienne régionale qui, je n’en doute pas, a dû vous émouvoir autant que moi. Le petit garçon est très gravement malade. Il est en France pour se faire soigner. La maman ne peut pas travailler, elle doit rester en permanence avec son bébé pour les soins qui lui sont prodigués chaque jour. La solidarité locale s’est mobilisée pour lui trouver un hébergement, car pendant de longs mois, la famille dormait à la rue.

Maintenant, comment la famille va-t-elle vivre ? Avec quoi va-t-elle se nourrir ?

Et ce n’est pas la seule famille. Et toutes sont dans une situation dramatique !

Quel est le montant des économies générées par cette mesure inhumaine ? A quel pourcentage ridicule du budget total du département cela correspond-il ?

Comment pouvez-vous, à 30 élu·es, voter pour ces mesures cruelles et cyniques qui pousseront les personnes à chercher de l’argent à n’importe quel prix ? Prostitution, vols, trafic de drogue, travail clandestin avec la complicité de certains patrons qui sont trop contents d’exploiter une main-d’œuvre bon marché qui ne fera valoir aucun droit ? Et les associations qui leur viennent en aide qui sont étranglées par la diminution des moyens alloués par le département ? Vous rendez-vous compte de vos actes en tant qu’élu·es ? Vous pensez à quoi ? Et c’est vous qui me faisiez la morale il y a quelques semaines en me disant que je n’étais pas maire et que je ne savais rien de la proximité avec la population ? Tout cela c’est bien un choix idéologique que vous faites, en vous attaquant une nouvelle fois aux populations les plus pauvres, les plus vulnérables qui n’ont aucun moyen de se défendre.

Alors je vous le demande solennellement, rétablissez cette aide immédiatement ! Ce serait tout à votre honneur de reconnaître cette erreur de jugement. »

Florence Harris en séance

Alors qu’Habitat de la Vienne vient de fêter ses 100 ans, Ludovic Devergne est revenu sur la tension qu’il existe sur le marché du logement social. « Favoriser le logement social va être un sujet pour les communes, pour les intercommunalités, mais il faut que chacun prenne sa part. On ne peut pas accepter que certaines communes refusent d’en construire. Il en faut toujours. Dans ces logements, on loge des personnes qui touchent des minimas sociaux ou encore des petites retraites. » Ces logements concernent aussi des salariés avec de faibles revenus.

Ludovic Devergne est ensuite revenu sur la condamnation du Département sur le dossier de l’amiante au collège France Bloch Serrazin : « Il y a des unes de presse dont on se passerait bien ! On avait évoqué cette question en commission il y a quelques semaines, et la réponse était plutôt rassurante. On ne s’attendait pas à ce qui est arrivé. C’est-à-dire à la condmnation du département à 20 000€ (dont 15 000€ avec sursis) pour mise en danger de la vie d’autrui. Cette situation doit attirer notre regard sur la nécessaire rénovation du collège France Bloch Serrazin, dont les études sont sans cesses repoussées depuis 2017. Allez-vous accélérer le calendrier pour la rénovation de cet établissement ? ». Ludovic Devergne a interrogé le président du département sur sa volonté de faire, ou pas, appel de la décision de justice ou encore s’il allait répondre aux questions posées par la presse. Le président n’a pas souhaité répondre aux questions.

Sarah Rhallab en séance

Commission Permanente :

Environnement : individualisations de subventions :

Grégory Vouhé a fait l’intervention suivante : 

« Plus aucune subvention de fonctionnement pour les organismes environnementaux, reste seulement une possibilité en investissement.
Mieux vaut tard que jamais, les rapports nous ont été présentés il y a moins d’une demi-heure. Est-ce véritablement le fonctionnement optimal d’une commission, ou plutôt celui d’une simple chambre d’enregistrement ? »

Grégory Vouhé en séance

Le groupe s’est abstenu sur cette décision.

Voirie départementale :

Ludovic Devergne a interrogé le Département sur l’avancement du chantier de sécurisation de la Nationale 147. « Que dire aux familles des victimes de cette route ?  Nous lançons un appel solennel pour solliciter à nouveau l’État pour qu’il fasse avancer concrètement ce dossier. On aurait aimé que l’ancien préfet Girier passe autant de temps à faire avancer concrètement le dossier de la sécurisation de la nationale 147 qu’à déférer les décisions de la municipalité de Poitiers au Tribunal Administratif. »

Projets de Territoires : Programme ACTIV’2 :

Depuis plusieurs mois, nous interrogeons l’exécutif pour savoir quand seront débloqué les crédits pour le contrat de territoire pour Grand Poitiers. Ludovic Devergne a exprimé une bonne surprise : le département a enfin adopté une première décision pour débloquer des fonds pour des communes de Grand Poitiers, notamment concernant l’église Notre-Dame à Poitiers. « Nous souhaiterions savoir si la communauté urbaine a donné son accord pour les quatre dossiers concernés, qu’elle ne portent pas directement ». Question a laquelle le président n’a pas répondu, mais un membre de la majorité a indiqué que Grand Poitiers acceptait que des dossiers supra-communautaires soient imputés sur son enveloppe.

Aide à la primo-installation pour les professionnels de santé :

Florence Harris a critiqué la politique du Département en matière de santé publique : « Encore une fois, le département se distingue en finançant l’installation d’un praticien qui va sélectionner les patients par l’argent, c’est-à-dire, un médecin spécialiste qui s’installe en secteur 2.

Vous franchissez encore une nouvelle fois la ligne rouge.

Ce qui m’exaspère le plus, c’est que vous n’avez même pas eu le courage de venir défendre votre politique de santé, complètement inefficace devant le public qui était présent aux assises syndicales de la santé organisées par des organisations de retraité·es de la Vienne. Et pourtant vous étiez invitée et vous étiez beaucoup attendue. Vous avez fait beaucoup de déçu·es. Il a été justement question de l’accès aux soins, de l’avenir de la santé et des politiques publiques de santé. Par votre politique libérale, vous contribuez à un changement de société à deux vitesses en ce qui concerne la santé : une partie de la population aura les moyens financiers de se soigner, l’autre se tournera vers un service public affaibli, dans des délais incompatibles avec l’urgence de leur état de santé. »

Les propos d’Anne-Florence Bourat ont fait réagir Grégory Vouhé :

Le groupe a voté contre cette délibération.

Subventions aux structures d’insertion professionnelle :

Ludovic Devergne a salué la démarche du dispositif Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée, mais a exprimé une réserve sur les méthodes utilisées par le Département. Il a souligné l’importance de ne pas diminuer les sommes consacrés aux chantiers d’insertion pour les allouer à ce dispositif. « Il y a un risque sur la pérénitée de certaines actions. Pour la société, cela sera une lourde peine. Il ne faut pas déshabiller Paul pour habiller Jacques. Attention, si les chantiers d’insertion s’arrêtent, cela sera pour nous, un échec ! »

Le groupe s’est abstenu sur cette décision.

Politique culturelle :

Grégory Vouhé a dénoncé la baisse lamentable de la subvention au Toit du Monde, de moins 25%, et la rétention d’informations lors de la dernière commission Culture : 

Agence départementale du Tourisme :

Grégory Vouhé a annoncé, suite à la fermeture malencontreuse de la boutique de la maison du tourisme, l’ouverture, début juin, d’une boutique de produits du terroir 7 rue Carnot, où sont annoncés la plupart des producteurs naguère référencés place du Marché.

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