Compte-rendu de la Commission permanente du 30 mai 2024

La séance du 30 mai s’est déroulée dans son lieu habituel, la salle René Monory, à l’hôtel du Département.

Ludovic DEVERGNE et Grégory VOUHÉ échangent avec les représentants syndicaux de l’ADSEA86.

Exceptionnellement, les élu·e·s La Vienne en transition ont choisi de quitter la salle des délibérations après quelques propos introductifs.

UNE SÉANCE À QUASI-HUIS CLOS INACCEPTABLE

L’actualité départementale est marquée par la mobilisation des acteurs de la prévention spécialisée et bénéficiaires de leurs actions. En effet, la droite départementale a décidé de diminuer de 250 000€ l’enveloppe attribuée à l’Association Départementale de la Vienne pour la Sauvegarde de l’Enfant à l’Adulte (ADSEA86). Conséquence ? La suppression de plusieurs postes d’éducateurs de rue et des quartiers de Poitiers et Châtellerault abandonnés. Pourtant, ces éducateurs s’inscrivent dans des actions de protection de l’enfance : il revient bien au Département d’assumer le financement de cette mission. Depuis plusieurs semaines, les élu·e·s La Vienne en transition sont mobilisé·e·s aux côtés des salariés et demandent la réinscription des 250 000€ lors de la prochaine Décision Modificative du Budget, en juin.

La séance du 30 mai s’est ouverte dans une atmosphère tendue : en raison d’une manifestation (déclarée et pacifique) des salarié·e.s de l’ADSEA 86 devant l’Hôtel du Département, les entrées du bâtiment ont été fermées et l’accès à la séance publique par les manifestant·e·s refusé. Ce n’est qu’après négociation que le Président du Département a accepté de laisser entrer trois membres de la délégation de l’ADSEA 86, accompagnés de la députée Mme Lisa BELLUCO.

Florence HARRIS est intervenue en réaction aux propos introductifs du Président du Conseil départemental. Elle a déclaré : « Vous dites que vous n’avez de leçons à recevoir de personne sur les dépenses sociales. Pourtant, j’ai rencontré avant-hier une sénatrice du Pas-de-Calais qui m’expliquait que leur département consacrait 72% du budget aux dépenses sociales contre 68% dans la Vienne. Nous pouvons donc mieux faire. Aussi, comme vous refusez de donner la parole à la délégation de l’ADSEA 86 ici présente, je vais lire le texte qu’ils ont préparé à leur place. » Florence HARRIS a donc lu le texte suivant :

Florence HARRIS, en séance.

Ludovic DEVERGNE a ensuite pris la parole, sous les exclamations outrées de la droite départementale : « Ce matin, nous avons un Conseil départemental barricadé pour ne pas entendre la vox populi. En ne laissant pas entrer l’ensemble des gens qui le demandent à notre séance publique, nous délibérons à quasi huis-clos : la démocratie ne peut s’exercer dans ces conditions. Il s’agit pourtant de salariés pacifiques qui s’occupent des plus fragiles au quotidien. Vous parlez d’un accord trouvé avec la Direction de l’ADSEA 86 mais même étalée, une baisse reste une baisse et les postes d’éducateurs de rue vont bien disparaître. C’est un très mauvais signal envoyé aux quartiers populaires. Vous vous applaudissez de votre gestion, c’est surréaliste. C’est un exercice d’autosatisfaction : nous ne pouvons délibérer dans ces conditions, à l’abri des voix qui dérangent. Nous vous laissons donc délibérer et quittons la salle. »

Ludovic DEVERGNE, en séance.

Les élu·e·s La Vienne en transition ont quitté l’Assemblée sous les exclamations et en se faisant traiter de lâches. Ludovic DEVERGNE répond : « la lâcheté, c’est d’abandonner les quartiers populaires à leur sort. »

Après leur sortie de séance, les élu·e·s La Vienne en transition sont retournés aux côtés des manifestants.

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