Décision modificative n°3 du 19 décembre 2025

Propos introductifs
La séance a commencé par le témoignage poignant de Louftia Brahim, étudiante Mahoraise, sur sa situation, qui a nous a dit son inquiétude concernant sa famille encore présente dans le département de Mayotte. Ludovic Devergne a indiqué que les élu·e·s de La Vienne en Transition s’associaient à sa douleur et lui apportaient tout leur soutien. Il a aussi rappelé que Mayotte a fait le choix il y a quelques années d’intégrer la France en tant que département. Ainsi, la République se doit d’être solidaire avec Mayotte, car elle en est un membre à part entière. « Mayotte, c’est la France. Mayotte, c’est la République ! »

Sarah Rhallab en séance

Délibération 7 sur une convention entre le Département et l’UDAF de la Vienne

Florence Harris est intervenue sur cette délibération :

« L’UDAF de la Vienne (Union départementales des associations familiales de la Vienne) est une institution incontournable du département.  Comme toutes les associations qui font du social ou du médico-social, la situation est très difficile, depuis des années. Elles font face à des augmentations du prix de l’énergie, aux revalorisations de salaires, avec malheureusement des moyens constants. On l’a vu notamment avec Larnay-Sagesse. On a vu que le département a baissé de manière substantielle les moyens à la prévention spécialisée de l’ADSEA.  Dans le cas de l’UDAF, le service qui s’occupe des mesures d’accompagnement social personnalisé (MASP) a perdu trois salarié·es. Un équivalent temps plein (ETP) devait exercer vingt MASP. Depuis deux ou trois ans, un ETP doit exercer 25 MASP. C’est compliqué. La baisse de moyens que le département exerce sur l’UDAF aura encore des conséquences délétères et va rajouter de la souffrance aux salarié·es qui ont le sentiment que leur poste est toujours en sursis. Et qui c’est qui trinque ? La population qui a des besoins. Nous ne pouvons pas approuver une délibération qui vise encore à diminuer les moyens à une association qui rend service à la population. »

Le groupe a voté contre cette délibération.

Florence Harris en séance

Délibération 10 sur la carte scolaire des collèges publics pour la rentrée 2025-2026

Ludovic Devergne a salué la création de cette nouvelle carte scolaire, demandée depuis longtemps par le groupe. Il a mis en avant des points de vigilance, notamment sur les transports scolaires des élèves de la Grange Saint-Pierre vers le collège François Rabelais, et ceux d’Alphonse Daudet vers Henri IV. Concernant les repas au collège, cela soulève une question : comment feront les enfants qui avaient l’habitude de manger chez eux·lles ? La question financière est à prendre en compte. Hormis ces sujets, le groupe est satisfait et tient à l’indiquer. C’est cela la mission d’une opposition constructive : quand les choses sont bien faites, comme c’est le cas, il faut le souligner.

Le groupe a voté pour cette délibération.

Ludovic Devergne en séance

Délibération 17 sur le rapport annuel du château de Monts-sur-Guesnes


Grégory Vouhé est intervenu sur l’Historial du Poitou, pour dénoncer notamment son coût exorbitant pour le Département :

Grégory Vouhé en séance

Délibération 26 sur la Décision Modificative n°3

Florence Harris est intervenue concernant la problématique des Mineurs Non Accompagné.es. :

« Nous étions réuni·es en commission le 5 décembre et j’en ai profité pour poser des questions sur les contrats jeunes majeurs (CMJ). Ces contrats sont proposés aux jeunes majeurs pour leur permettre d’être accompagnés jusqu’à l’âge de 21 ans. Le département a notifié les associations, dont l’ADSEA, de l’arrêt, dans les trois mois, de ces contrats à l’âge de 20 ans pour les mineurs non accompagnés (MNA). En commission, il m’a été répondu que ces fins de contrats ne concernaient que les jeunes qui avaient trouvé un emploi en CDI. Alors je me permets de reposer la question, car d’après des sources syndicales, cela ne semble pas être le cas. Je ne comprends pas comment le département se permet de traiter les enfants différemment selon leur origine. Car cet arrêt des CJM ne concerne que les MNA. Le média Street Press a d’ailleurs constaté, à l’issue d’une enquête relative à la prise en charge des MNA dans certains départements, qu’il y avait une différence de traitement et de moyens alloués selon le statut de MNA ou pas. Et bien sûr, pour les MNA, c’est moins. Je précise que Street Press n’a pas enquêté dans la Vienne. Le département de la Vienne, en rompant les CJM de façon abrupte, abandonne ces jeunes qui ont subi de graves traumatismes dans leur vie. Vous mettez ces jeunes et les structures qui les prennent en charge en grande difficulté encore une fois. Je demande le maintien des CJM jusqu’à l’âge de 21 ans pour toutes et tous. »

Ludovic Devergne a indiqué que la Décision Modificative était cohérente avec ce que portait la droite départementale depuis le début de l’année. Cependant, cette décision représente bien le calme avant la tempête budgétaire que va représenter l’année 2025.

Rien ne justifiait de voter contre cette délibération budgétaire modificative. Mais n’ayant pas voté le budget primitif et en cohérence, le groupe s’est abstenu.

Novembre-Décembre 2024 : Trop d’argent gaspillé au détriment des missions du Département

En ces temps de disette budgétaire, l’argent coule à flot pour la promotion du Tourisme d’affaire : près de 200 000€ en deux ans. Pour payer les ruptures conventionnelles des salariées des boutiques de la Maison du Tourisme et de Center Parc, condamnées par la droite départementale, mettant ainsi en difficulté nombre de petits producteurs locaux (160 000€). Pour financer un jeu immersif, qui coûte déjà près d’un demi-million à notre collectivité, dont les caisses sont vides. À ce rythme, un million sera bientôt gaspillé. Il est temps de fermer le robinet. Le Département doit se recentrer sur ses compétences. Nous continuerons d’y veiller et de dénoncer les abus.


Bonne fin d’année à chacune et à chacun.

Commission permanente du 28 novembre 2024


Le Conseil départemental était réuni le jeudi 28 novembre en Commission permanente.

Avant-propos :

À la demande de Grégory Vouhé, l’assemblée a observé une minute de silence en mémoire d’Anis. Grégory Vouhé a notamment regretté que l’image des Couronneries ait été injustement noircie, alors que ce quartier à plein d’atouts. À l’exemple du marché dont la renommée attire bien au-delà de Poitiers.

Florence Harris a demandé un bilan de la situation de l’établissement Larnay-Sagesse, et de l’avenir de ses salarié·es après la réunion des salarié·es et familles avec le Conseil départemental. Aucune nouvelle réponse concrète n’a été apportée. Le Département n’est pas très enthousiaste pour soutenir cette structure alors qu’elle est unique en son genre par la spécificité du public qu’elle accueille.

Les élu·es sont également intervenu·es sur la situation du bureau de Poste de Poitiers-Libération et son avenir. Malgré les remarques de la droite départementale, Ludovic Devergne a insisté sur l’impact positif qu’aurait une prise de position de soutien claire de la présidente de la CDPPT, en faveur des postes. Il a aussi tenu à saluer l’organisation des États Généraux du Handicap le 26 novembre, sur la thématique de la vie sexuelle et affective. Être à l’écoute des personnes en situation de handicap est une nécessité pour l’évolution de notre société.

Les élu.es de la Vienne en Transition ont interrogé l’organisation du concours Miss France et notamment son coût pour la collectivité. Après avoir insisté auprès du président, Ludovic Devergne a obtenu une réponse : le Département investit 50 000€ dans cette action. Florence Harris a dénoncé cette simple information, qui n’a pas fait à ce jour l’objet d’un vote.

Les élu.es ont rappelé leur soutien aux agricultrices et agriculteurs dans cette période. Ludovic Devergne a rappelé la prégnance du modèle existant, qui pousse les agricultrices et agriculteurs vers la précarité. Les élu·es appellent de leur vœu une régulation du système agricole capitaliste.

Ludovic Devergne a dénoncé la pagaille macroniste concernant la question budgétaire. A la suite d’une remarque de la droite départementale, il a rappelé l’importance d’un mélange d’expériences dans la vie, avec des personnes jeunes et des plus âgées car le système politique a besoin de se renouveler.

Ludovic Devergne en séance

Concernant l’aéroport de Poitiers-Biard, malgré les propos se voulant rassurants du président Pichon, Ludovic Devergne a rappelé la volonté affichée de Ryanair de se retirer de certains aéroports. Il a interrogé sur l’impact de cette situation concernant l’aéroport, qui ne fonctionne qu’à partir de compagnie lowcosts.

Sarah Rhallab en séance

Délibération 12 sur l’accompagnement des communes dans des investissements

Grégory Vouhé a dénoncé le non-versement de la participation du Département au sauvetage de Notre-Dame-la-grande, qui fait les frais de la divergence concernant l’aéroport ! 

Grégory Vouhé en séance

Délibération 16 sur la prévention des violences intrafamiliales et l’intégration sociale des victimes

Florence Harris a remis en question la politique volontariste du Département. Malgré de beaux discours sur les violences intrafamiliales, le Département n’intervient qu’à hauteur de 1 500€ par an pour financer un poste de chargé·e de mission. Sur un budget total de 125 000€ pour deux ans, le reste est payé par des crédits de l’État et de l’Union européenne. Cela semble très dérisoire, comparé aux 50 000€ déboursés pour le concours des Miss France qui est hors compétence du Département.

Florence Harris en séance

Délibération 22 sur la convention de financement avec l’ADSEA pour la Prévention Spécialisée

Ludovic Devergne a tenu à saluer le travail exemplaire des éducatrices et éducateurs de prévention dans la Vienne. Il a demandé à ce que le Département revienne sur les baisses de subventions à l’ADSEA.

Le groupe s’est abstenu sur ce vote.

Abstention du groupe lors de la délibération 22

Délibération 49 sur l’Observatoire Touristique Départemental

Le président du Département et l’un des vice-présidents ayant précédemment vanté les mérites des élus de longue date, ayant plusieurs mandats, Grégory Vouhé a indiqué, non sans humour, qu’en tant que jeune élu, qui ne cumule pas, il lit avec attention les rapports, et apporte la précision suivante : « La convention ci-annexée indique fautivement qu’Atout France est représentée par Caroline Leboucher, qui n’est plus directrice générale depuis juin 2024, comme l’annonçait déjà Le Monde du 7 mai. Depuis 6 mois, l’intérim est assuré par Rose-Marie Abel, si vous voulez rectifier. »

Délibération 51 sur le développement d’une application mobile d’un parcours d’énigme

Selon la convention, « UBISOFT effectuera des actions de promotion de l’Application, sans obligation et à son entière discrétion. » Grégory Vouhé a souligné que sans obligation, on ne fait pas nécessairement grand-chose, ce qui est regrettable.

Concernant la communication, le paragraphe 6 stipule que « l’Agence s’engage à promouvoir l’Application par le biais d’opérations et campagnes promotionnelles ». Or, on sait bien que pour avoir un impact, une campagne de promotion coûte au minimum 100 000€.

La question de savoir si cela va être budgétisé posée par Grégory Vouhé est restée sans réponse. 

Septembre 2024 : Une sécurité au rabais ?

Les sapeurs-pompiers rencontrent des difficultés quotidiennes dues à l’épuisement des équipes, au manque d’attractivité du métier, à du matériel vieillissant, comme au renoncement d’équiper la plateforme logistique Chasseneuil ou encore au report de la rénovation du centre de Lencloître, faute d’argent. Ce manque de financement a même conduit le Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Vienne (SDIS 86) à se tourner vers le mécénat. Or, le SDIS 86 est l’un des moins coûteux de France. Avec un budget de 13.9 M€ en 2024 (+2.2% par rapport à 2023), la hausse ne couvre même pas l’inflation (+4.9% en 2023). Le secteur privé ne doit pas se substituer au manque d’investissement public. D’évidence, le Département doit mettre les moyens pour la sécurité de toutes et tous !