Les prises de position de vos élu.e.s lors de la dernière assemblée départementale

Réunis en assemblée jeudi 25 septembre 2025, les membres de La Vienne en transition sont intervenus à plusieurs occasions pour faire entendre la voix de l’opposition de gauche au sein du conseil départemental.

L’avenir de l’aéroport

Les orientations choisies par le Département concernant l’avenir de l’aéroport Poitiers-Biard ont suscité les discussions les plus vives. Ludovic Devergne a d’abord souligné le revers subi par le plan de développement porté par l’exploitant et le Département : la cour administrative d’appel a donné raison à Grand Poitiers, qui contestait l’estimation du nombre de passagers annuels faite par l’exploitant, et servant de base aux projets de développement de lignes commerciales (lire La Nouvelle République du 25 septembre). Puis il a insisté sur l’intérêt, déjà évoqué en commission, d’identifier les motivations des passagers de ces avions, la majorité départementale évoquant tous azimut le développement touristique, les voyages d’affaires et les transferts d’organes en vue de greffes pour garantir le remplissage des vols.
Puis Grégory Vouhé (Poitiers 3, lire l’intervention complète ci-dessous) a enfoncé le clou en questionnant l’utilité publique de la liaison Poitiers-Lyon (un aller-retour hebdomadaire) :

« La priorité absolue, ce n’est pas la commodité d’une centaine de passagers, c’est de tout faire pour préserver chacun des 440 000  habitantes et habitants de notre département des étés caniculaires qu’ils subissent déjà. » Grégory Vouhé

L’argument écologique a été balayé avec désinvolture par les élus de la majorité, qui ont, pour l’une, minimisé le réchauffement climatique (« Peut-être quelques degrés »), pour d’autres usé du chantage à l’emploi, ou feint de croire que les avions pourront bientôt être hybrides, et donc moins polluants. Mais que « cela ne se ferait pas en un jour ! », dixit Alain Pichon.

Agriculture et ruralité

Au cours des discussions portant sur les travaux de la commission “Agriculture et ruralité”, Ludovic Devergne a demandé à être informé de l’avancée du projet de déviation de Lussac-les-Châteaux.
Le président Pichon a annoncé qu’un comité de pilotage, en présence notamment du préfet et de la Dréal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) se réunirait le 9 décembre pour évoquer le futur chantier.
Florence Harris a de son côté relevé que la majorité départementale avait diminué de plus de moitié les subventions allouées à la chambre d’Agriculture (passée de 122 000 € à 60 000 €) entre 2024 et 2025.

Sport

« Nous n’avons pas été destinataires de l’invitation à la course cycliste La Picto-Charentaise, a dénoncé Grégory Vouhé, dont le départ est sur notre canton et subventionnée par le Département. On s’étonne ensuite de notre absence. Alors je vous le demande : Avez-vous demandé la rétention de ces invitations ? » Le président a démenti toute intentionnalité dans ces « oublis », pourtant répétés depuis le début du mandat, et s’en est excusé.

Culture

Grégory Vouhé a salué la qualité du travail effectué par les archives départementales.

Affaires internationales

 » J’ai été étonnée de ne pas voir le drapeau de la Palestine devant l’hôtel du département […] pour célébrer un geste de la France attendu depuis quarante ans.  » Florence Harris

Florence Harris, quant à elle, est intervenue dans le cadre de son appartenance à la commission relations internationales pour regretter que le drapeau palestinien n’ait pas été hissé à la façade de l’hôtel du département, sous la bronca des élus de la majorité. Alain Pichon est alors allé jusqu’à couper le micro de l’élue d’opposition.
Son intervention :
« Monsieur le président, 
En tant que membre de la commission des relations internationales, j’ai deux observations à formuler. 
Premièrement, j’ai été étonnée de ne pas voir le drapeau de la Palestine devant l’hôtel du département, ni lundi ni mardi, pour célébrer un geste de la France attendu depuis quarante ans. Cela aurait été un geste symbolique du département dans la bataille pour faire cesser le génocide contre le peuple palestinien et la colonisation de ses territoires. A défaut, j’ai décidé de m’habiller aux couleurs du drapeau de la Palestine, en solidarité avec son peuple. 
Deuxièmement, là aussi, j’ai été surprise, et ce n’est malheureusement pas la première fois, de découvrir, sur les réseaux sociaux, l’activité de la présidente de la commission des relations internationales et notamment la visite du gouverneur de la province de Jujuy, en Argentine, à la caserne des pompiers de Saint-Eloi. Je n’ai pas reçu d’invitation alors que je suis à la fois élue dans le canton de Poitiers 3, où se trouve la caserne, membre du conseil d’administration du service départemental d’incendie et de secours, et membre de la commission des relations internationales. 
»

L’abstention du groupe

C’est le président du groupe, Ludovic Devergne, qui a pris la parole pour justifier notre abstention : « Les décisions modificatives se suivent et se ressemblent. Les temps de vaches maigres sont définitivement installés ». Il s’est félicité de la qualité de l’offre de restauration scolaire et de l’augmentation du nombre d’élèves mangeant à la cantine, ainsi que du « maintien des tarifs, après une forte hausse ».

 » Les temps de vaches maigres sont définitivement installés.  » Ludovic Devergne

« J’ai testé les repas à Jules-Verne, et évidemment cette qualité, le fait de travailler avec des produits locaux, valorise le rôle des chefs, des agents du Département », a-t-il ajouté, avant de faire remarquer que la tarification au quotient familial « est possible : la Région la met déjà en œuvre, sans que cela pose de difficulté administrative particulière ».


Comparant le Département à « un boxeur dans les cordes, avec un risque avéré de KO si le contexte n’évoluait pas », le chef de groupe a demandé au président Pichon s’il refusait toujours de financer la revalorisation du RSA. Ce à quoi celui-ci a répondu par l’affirmative.
S’il ne s’est ni opposé ni abstenu au cours des votes des dossiers relatifs aux différentes commissions, le groupe s’est unanimement abstenu de voter la décision modificative finale (numéro 2) qui a clos l’assemblée. Ludovic Devergne a estimé, en conclusion, que les mesures consensuelles de cette deuxième décision modificative de 2025 ne méritaient pas un vote contre.

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